Dolfonso y dolfonso fait tilt, mon avis sur le roman de Rita Kraus

« A Rome, ce jour-là, toutes les Cadillac de location avaient été retenues par de mystérieux coups de téléphone, et dirigées sur l’aéroport de Fiumicino. Il pleuvait à seaux. D’invisibles charmeuses distillaient comme des mots d’amour l’annonce des arrivées et des départs. Les grands jets, européens et intercontinentaux, glissaient sur les pistes, aveuglés par l’ondée. » Dolfonso y Dolfonso fait tilt – Rita KRAUS.

Après avoir lu l’autobiographie de l’acteur, réalisateur et écrivain Jacques Marcerou (lire sa biographie ici), racontant sa fuite au Canada avec sa jolie compagne (« Une belle Juive » aux éditions Presses du Midi) je me suis pris d’affection pour ces deux personnages, et ai entrepris d’en savoir davantage. C’est à ce moment que j’ai commencé à lire le livre de la demoiselle en question, compagne du réalisateur.

J’ai découvert le personnage de Rita Kraus, petit bout de femme au caractère affirmé : élevée entre Cuba et la France, elle aime voyager et parle couramment plusieurs langues. Issue d’une famille aisée, elle se prend à rêver d’ailleurs et devient romancière. Elle écrit des livres comme Des pions sur l’échiquierLes guignols du crépuscule ou encore Un parfum de débauche.

C’est après m’être documentée sur le livre Dolfonso Y Dolfonso fait tilt que j’ai appris que ce roman était à la base un feuilleton publié par le journal France Soir à l’époque où il en était tiré 1 million d’exemplaires par jour. Il parut le 3 Avril 1968. Son roman Des pions sur l’échiquier n’avait quant à lui malheureusement pas pu être adapté au cinéma malgré plusieurs tentatives.

La Dolce Vita n’est pas là où l’on croit…

Le synopsis

L’intrigue prend place en Italie : à Rome, toutes les Cadillac de location ont été réservées de manière mystérieuse. De Londres à New York, en passant par Paris ou Munich, la pègre italienne débarque en ville. Mais pour quelles obscures raisons se réunit-elle ?

Mon avis

C’est un livre captivant : Rita Kraus la romancière maîtrise les mots comme Voltaire en jupons (et ce n’est pas moi qui le dis !) et elle nous garde en suspens pendant tout son roman : un coup de génie ! Dolfonso y Dolfonso fait tilt nous transporte en Italie, avec son détective « Dolf » enquêtant sur une histoire des plus sordides… Je ne vous en dis pas plus et vous laisse vous délecter, si vous le souhaitez, d’un livre superbement écrit avec un style raffiné et une intrigue soigneusement ficelée. Si vous êtes adepte des polars n’hésitez pas !